Freelancing : le guide pour tout savoir sur le travail indépendant

Le 20.04.2024 par Emma | ⏰ 8 minutes de lecture

Le monde professionnel connaît une transformation profonde avec l’émergence croissante du travail indépendant. La France compte plus d’un million de freelances selon une étude d’Eurostat. Le freelancing, loin d’être simplement une alternative à l’emploi traditionnel, est devenu un nouveau mode de travail qui bouleverse profondément le marché et métamorphose les pratiques des entreprises.

Qu’est-ce que le freelancing ? Pourquoi se lancer en tant que freelance ? Quelles étapes suivre pour démarrer son activité ? Suivez le guide de BuddyWorkers pour comprendre la tendance du freelancing et prospérer en tant qu’indépendant 🚀

Freelancing : définition et tendances

Qu’est-ce que le freelancing ?

En bon français, on l’appelle “travail indépendant”. Le freelancing désigne une forme d'activité professionnelle où les professionnels exercent en toute autonomie, sans être liés par les contraintes d'un emploi traditionnel avec une entreprise (tel qu'un CDI ou CDD, par exemple). Les freelances travaillent généralement pour différents clients, en facturant leurs prestations à la journée, à l’heure ou à la mission, et procèdent eux-mêmes à leur gestion administrative et fiscale.

Le freelancing ne désigne pas un statut spécifique : micro-entreprise, société, portage salarial… C’est un terme général qui s’applique à plusieurs réalités. Le travail indépendant se démocratise aussi dans de nombreux secteurs d’activité. Selon l’étude Freelancing in Europe publiée en 2024 par Malt, les catégories professionnelles les plus représentées chez les freelances en France sont les suivantes :

  • Conseil aux entreprises : 24 % ;
  • Communication et marketing : 23 % ;
  • Graphisme et conception : 20 % ;
  • Tech et data : 19 % ;
  • Fonctions support : 8 %.

Une chose est sûre : il est difficile de faire rentrer les freelances dans une case ! Le freelancing séduit des profils très variés : plusieurs niveaux d’expérience sont présents sur le marché, avec 54 % des travailleurs indépendants ayant plus de 3 ans d’expérience, 26 % ayant entre 3 et 7 ans et 21 % plus de 7 ans. Si ce statut est adopté par beaucoup de jeunes, toutes les catégories d’âges sont représentées : selon une étude du PEPS, 33 % des freelances ont moins de 30 ans, 43 % ont entre 31 et 45 ans et 9 % ont plus de 55 ans.

L’essor du freelancing

Le travail indépendant concurrence le modèle du salariat en France depuis quelques années. En plein essor, il attire particulièrement les start-ups : selon une enquête menée par Anywr en 2021, 61 % d’entre elles auraient plus de 30 % de freelances dans leur effectif. 40 % des entreprises traditionnelles font aussi appel à leurs services : le recours aux indépendants se démocratise et des équipes mixtes, composées de salariés et de freelances, sont créées pour répondre plus efficacement aux besoins des sociétés.

Le freelancing séduit les jeunes générations, et notamment la génération Z, née entre la fin des années 1990 et 2010. Selon une étude menée en 2024 par Fiverr en partenariat avec Censuwide, 72 % des Français âgés de 16 à 26 ans envisagent de travailler en freelance. Conquis par la flexibilité et la liberté, les “gen Z” se reconnaissent davantage dans le statut d’indépendant que dans celui d’employé. Choix des horaires, missions variées, opportunités de revenu, travail à distance… Ces arguments les poussent à se lancer dès la fin de leurs études pour exercer une activité indépendante.

La force du collectif

La force du collectif

Une tendance se dégage nettement au sein du marché du freelancing : le développement des collectifs de freelances. Prenant le contrepied du “solo freelancing”, ces groupes d’indépendants travaillent ensemble pour mettre en commun leurs compétences et leurs réseaux. Selon une étude publiée par Shine et Collective.work en 2023, 50 % des freelances affirment qu’un collectif permet d’être plus compétitif en tant qu’indépendant, pour décrocher des missions de plus grande ampleur tout en garantissant un bon niveau de service. En somme, il s’agit d’un équilibre parfait entre la liberté offerte par le statut d’indépendant et la force de travail d’une entreprise traditionnelle.

Cette tendance devrait toucher la moitié des freelances d’ici 2025 : 500 000 d’entre eux ont déclaré souhaiter rejoindre un collectif en 2023, et le chiffre d’affaires généré par ces regroupements d’indépendants devrait atteindre les 23 milliards d’euros en 2028.

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Les avantages du freelancing

Chez BuddyWorkers, on en est plutôt convaincus : le freelancing a de nombreux avantages, que ce soit du côté des indépendants ou de celui des entreprises qui les recrutent. En voici un petit tour d’horizon !

Avantages du freelancing

Pour les travailleurs indépendants

Du côté des freelances, les avantages du statut sont les suivants :

  • Le choix de clients et de missions alignés avec leurs centres d’intérêt et valeurs ;
  • L’autonomie dans la gestion de leur emploi du temps ;
  • La flexibilité quant au lieu de travail ;
  • Les opportunités de développement professionnel ;
  • La diversité des missions et des clients ;
  • Le revenu, généralement plus confortable que celui d’un salarié.

D’après l’étude menée en 2024 par la plateforme Malt, les freelances recherchent avant tout l’épanouissement dans leur vie professionnelle en devenant indépendant. En effet, 74 % d’entre eux sont plus enclins à accepter des missions avec des clients qui correspondent à leurs propres valeurs. Les opportunités financières peuvent également pousser les professionnels à se lancer : 72 % des freelances en Europe déclarent gagner plus ou autant à leur compte qu’en tant que salariés.

Cependant, tout n’est pas toujours rose : manque de sécurité de l’emploi, équilibre précaire entre vie professionnelle et personnelle, difficulté d’accès au crédit, solitude, fluctuation des revenus… Les inconvénients du freelancing sont nombreux, et le choix de se tourner vers l’indépendance professionnelle doit être mûrement réfléchi !

Pour les entreprises

Si auparavant, les entreprises faisaient appel aux freelances pour combler leur manque d’effectif, elles se tournent aujourd’hui vers eux pour leurs compétences et leur expertise novatrice. Face à leur difficulté à recruter des professionnels qualifiés en CDI, les travailleurs non salariés constituent pour les sociétés un vivier inépuisable de profils très spécialisés, recrutés pour répondre à un besoin précis ou pour travailler en synergie avec une équipe interne. Ils sont en majorité plus compétents que leurs clients, ce qui leur permet de leur apporter des connaissances pointues et des prestations à haute valeur ajoutée. Les travailleurs indépendants sont devenus de véritables catalyseurs du changement dans le milieu professionnel : les entreprises attendent de leur part une remise en question de leurs pratiques et de nouvelles perspectives pour devancer leurs concurrents.

Le freelancing apporte également d’autres avantages aux sociétés : en s’engageant à moins long terme, elles peuvent mieux contrôler leurs effectifs et donc leurs dépenses, et faire appel à des renforts uniquement lorsqu’un besoin se présente. En limitant les coûts liés aux équipements, aux locaux et aux charges sociales, elles réalisent aussi des économies.

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Comment se lancer dans le freelancing ?

Votre choix est fait : à vous la vie de freelance ! Mais comment vous lancer ? Pas de panique, on vous livre les 7 étapes clés pour devenir travailleur indépendant.

Étape 1 - Définissez les services que vous proposez

Commençons par le début : sur quelles compétences et expériences souhaitez-vous vous appuyer pour construire vos offres ? Quels services voulez-vous proposer à vos clients ? Quelle est votre activité professionnelle rêvée ? En quoi vous démarquez-vous des autres freelances ? Quelles sont vos forces et vos faiblesses ? Et tout simplement : qu’est-ce que vous aimez faire ?

Pour démarrer votre activité, posez-vous les bonnes questions. Faites ce petit exercice d’introspection avant de commencer : il vous aidera à y voir plus clair et à identifier pourquoi vous vous lancez, et dans quel but.

Étude de marché

Étape 2 - Effectuez un benchmarking

Une étude de marché bien menée est essentielle à tout démarrage d’activité. Rendez-vous sur les plateformes de freelances telles que Malt, Fiverr ou ComeUp pour avoir une idée des prestations et des tarifs pratiqués par les freelances dans votre domaine d’activité. Cela vous permettra d’identifier les manques à gagner et d’avoir une idée des besoins de vos clients potentiels. N’oubliez pas de vous démarquer ! Restez vous-même et ne copiez pas la concurrence : c’est votre singularité qui attirera vos prospects.

Étape 3 - Identifiez votre client cible

Pour toucher votre cible… Il faut la connaître ! Définissez très précisément votre persona : son profil, ses besoins, ses craintes, ses objectifs, etc. Vous devez pouvoir le décrire les yeux fermés. Ce travail préalable vous permettra de proposer des offres précises, pertinentes et calibrées. Gardez en tête que tout ce que vous produisez s’adresse à votre client cible. Si vous souhaitez vous nicher, cette étape est décisive car c’est de votre persona que découle votre offre.

Étape 4 - Choisissez votre statut juridique

En tant que freelance, vous pouvez opter pour plusieurs statuts juridiques :

  • La micro-entreprise (autrefois appelée auto-entreprise) : il s’agit de l’option choisie par plus d’un freelance sur 2. Idéale au démarrage, elle répond à un régime fiscal et social simplifié, avec des obligations comptables allégées. Elle est soumise à un chiffre d’affaires annuel plafonné (77 700 €), qui peut être dépassé pendant 2 ans au maximum avant de basculer en société ;
  • La société (EURL, SARL, SASU) : structure juridique plus solide et rassurante pour les clients, elle permet de dépasser le plafond de revenu de la micro-entreprise, mais entraîne une gestion administrative plus lourde ;
  • Le portage salarial : ce statut méconnu permet aux freelances de bénéficier des avantages du salariat tout en leur apportant l’indépendance professionnelle. Les salariés portés sont alors employés par une société de portage salarial mais sont libres du choix de leurs clients.

Pour cette étape, c’est à vous de choisir le statut qui vous correspond le mieux, en fonction de votre activité, de vos revenus, de vos contraintes et de vos envies. Veillez à bien vous renseigner sur les démarches administratives à effectuer pour ouvrir ces statuts et sur les cotisations sociales demandées avant de définir la forme juridique de votre activité en freelance.

Étape 5 - Établissez votre stratégie de communication

Pour vous lancer dans le freelancing, vous aurez besoin de porter plusieurs casquettes, dont celle de communicant. Pour trouver des clients et développer votre réseau, votre présence en ligne est cruciale, ainsi que le développement de votre marque personnelle.

À qui souhaitez-vous vous adresser ? Comment voulez-vous parler de vos prestations ? Dressez une ligne éditoriale et une stratégie de communication pour mettre au clair tous ces aspects.

Site web, réseaux sociaux, portfolio… Constituez-vous une vitrine pour présenter vos services et adoptez une identité visuelle claire (charte graphique, logo) pour mettre en avant votre activité et votre style.

Étape 6 - Fixez vos tarifs

L’argent : le nerf de la guerre ! Après avoir défini vos prestations, c’est le moment de leur donner un prix. Plusieurs modes de facturation s’offrent à vous :

  • Le TJM (Taux Journalier Moyen) : chaque journée passée à travailler sur la mission freelance vous est payée ;
  • Le forfait : vous êtes rémunéré pour la réalisation de l’ensemble d’une prestation, telle que la création d’un logo ou d’un site web ;
  • Le package : vous créez des “packs” de prestations, facturés régulièrement (la rédaction de 5 posts LinkedIn chaque mois, par exemple) ;
  • Les autres types de tarification : elles dépendent de l’activité exercée. On va par exemple retrouver un tarif à la photo pour un photographe, ou un tarif au mot pour un rédacteur.

Le TJM est un mode de facturation intéressant : il vous permet d’être payé chaque jour passé sur le projet, et donc de facturer un montant plus important si vous y avez passé plus de temps que prévu à réaliser la mission. De plus, il est simple à comprendre et transparent pour votre client, et vous permet de faire évoluer facilement votre tarif.

Étape 7 - Vous faire connaître

La prospection, c’est indéniablement l’exercice le plus difficile du freelancing. Pour faire connaître votre activité et trouver de nouveaux clients, plusieurs pistes sont envisageables :

  • Activez votre réseau existant : qu’il s’agisse de votre entourage professionnel en tant qu’ancien salarié, ou bien de vos amis et de votre famille, vous bénéficiez déjà d'un soutien plus large que vous l'imaginez ! Parlez de votre nouvelle activité autour de vous, vos proches auront envie de vous donner un coup de pouce ;
  • Lancez votre stratégie de communication et de marketing digital en créant un site web et en publiant sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn ;
  • Adhérez aux associations de professionnels de votre ville et rendez-vous aux événements de networking ;
  • Inscrivez-vous sur les plateformes de freelances.

Freelancing : nos témoignages chez BuddyWorkers

Avatar de Gaëtan

Gaëtan - Fondateur de BuddyWorkers et Consultant Freelance - Carbone, Énergie, Climat & Data Analytics

J’ai toujours eu un esprit entrepreneurial : mon entourage peut témoigner de toutes les “idées de boîte” qui me traversent l’esprit au cours de nos discussions ! Après 3 ans de conseil en tant que salarié, j’ai décidé de devenir consultant indépendant et de tenter l’aventure du freelancing. Je suis donc consultant freelance sur les sujets carbone, énergie, climat et data analytics avec ma micro-entreprise Le Consultant Vert depuis 2021.

Ce que j’apprécie par-dessus tout avec le fait d’être indépendant, c’est la liberté que ce statut m’apporte : je peux fixer mon propre cadre de travail, choisir mes clients, et adapter mes horaires comme je le souhaite. Être auto-entrepreneur m’a même permis de travailler en voyageant pendant un an en Colombie et au Mexique : une opportunité que je n’aurais jamais eue si j’avais opté pour le salariat ! J’ai la chance d’avoir des clients passionnants, tout en œuvrant au quotidien et à mon échelle pour le bien de la planète.

Ma seule difficulté en tant qu’entrepreneur, c’est l’isolement que cela peut créer au quotidien. En échangeant autour de moi, je me suis rendu compte que beaucoup de freelances avaient le même problème : j’ai donc créé BuddyWorkers pour répondre à leur besoin ! L’idée, c’est de créer une communauté de coworkers à domicile, qui se rendent les uns chez les autres pour partager une session de travail et être collègues d’un jour. Bien entendu, je serai le premier utilisateur de la plateforme. En tant que travailleur indépendant, je souhaite développer mon réseau et faire de nouvelles rencontres ! C’est d’ailleurs le premier conseil que je souhaite donner aux freelances : parler de son activité autour de soi et bien s’entourer est crucial. Pour cela, j’ai d’ailleurs rejoint le collectif d’indépendants Impact 2050 dès les débuts de ma micro-entreprise afin de m’entourer de pairs qui partagent les mêmes problématiques que moi.

Avatar de Emma

Emma - Conceptrice rédactrice freelance

Être auto-entrepreneure, ce n’était pas vraiment un objectif de vie pour moi : j’y suis arrivée un peu par hasard ! Après quelques années de salariat en tant que rédactrice web et responsable webmarketing, plusieurs opportunités de missions freelance se sont présentées à moi. J’ai donc créé ma micro-entreprise pour pouvoir répondre à ces propositions. Je m’en faisais une montagne : finalement, les formalités administratives pour devenir micro-entrepreneur sont très simples, et il est très facile de devenir travailleur indépendant ! Par la suite, j’ai trouvé plusieurs autres clients qui m’ont permis de vivre du freelancing et d’en faire une activité à temps plein.

Si j’aimais être salariée, l’indépendance me convient aussi parfaitement, notamment grâce à la flexibilité qu’elle m’apporte au quotidien. Comme tout statut, le freelancing a des avantages et inconvénients : s’il permet une autonomie complète dans la gestion de son emploi du temps et le choix des clients, il est aussi plus instable, et il demande plus d’organisation personnelle. Le travail en freelance m’apporte un véritable épanouissement professionnel et personnel : je conseille à chacun de se lancer à son compte s’il en a envie !

Ce que je retiens de cette aventure, c’est qu’on a bien plus de réseau qu’on ne le pense ! Le bouche-à-oreille et l’aide de mes contacts professionnels issus de mon précédent poste m’ont beaucoup aidé à être totalement indépendante rapidement. Le seul défaut de ce statut ? La solitude ! En tant que freelance, je travaille à domicile et je n’ai donc plus de collègue avec qui discuter à la machine à café. Mais pour ça, j’ai trouvé une solution : le coworking à domicile avec BuddyWorkers !